13 LA DECOLONISATION

13 LA DECOLONISATION

LA DECOLONISATION

 

I)                  L’AMORCE DE LA DECOLONISATION

 

A)   LE SYSTEME COLONIALISTE 

1)      LES STRUCTURES JURIDIQUES

- Dominions Britanniques : ils sont presque indépendants dans le cadre du Commonwealth depuis 1926 (Canada, Australie, Nouvelle Zélande, Union Sud Africaine).

- Mandats  donnés par la SDN à la France ou la Grande Bretagne à la fin de la 1ère guerre mondiale pour administrer les anciennes colonies allemandes ou provinces turques. (Syrie, Liban, Irak, Transjordanie, Palestine)

- Protectorats où " les indigènes " détiennent un simulacre d'autonomie (Maroc, Tunisie, Malaisie, Bornéo, Oman). La Puissance « protectrice » doit donner son accord pour toutes les décisions du gouvernement local.

- Colonies où la souveraineté est exercée directement par la métropole (certaines colonies disposent d'une représentation élue : l'Inde au suffrage restreint, la France avec des parlementaires issus des colonies).

- comptoirs commerciaux et concessions : les états européens s'implantent ponctuellement sur un port ou un territoire, avec l'autorisation de commercer ou d'exploiter une ressource du pays d'accueil. La France gardera jusqu'en 1951 les 5 comptoirs de l'Inde, établis aux XVIIème et XVIIIème siècles. De même, les 5 grandes puissances (Allemagne, Grande-Bretagne, France, Russie, USA) obtiennent de la Chine des concessions avec un bail de 99 ans en 1894.

En 1884, la conférence internationale de Berlin procède au dépeçage de l'Afrique considérée comme "res nullius" (« la chose de personne »).

2)      LES GRANDS EMPIRES ET LA SITUATION EN 1939

http://www.atlas-historique.net/1914-1945/cartes_popups/Monde1927GF.html

  • L'Empire britannique : 42 millions de km2 ; 400 millions d’hab.
  • L'Empire français : 13 millions de km2 ; 62 millions d’hab.

http://www.atlas-historique.net/1815-1914/cartes_popups/IndochineConqueteGF.html

  • L'Empire néerlandais : Indes néerlandaises, Caraïbes, Surinam.
  • L'Empire belge : Congo belge
  • L'Empire espagnol : Sahara espagnol.
  • L'Empire italien : Libye.
  • L'Empire portugais : Angola, Mozambique

Des mouvements nationalistes sont apparu dans les années 1920-30 qui réclament surtout plus d’autonomie et de participation des indigènes au pouvoir.

3)      LA PERTE DE PRESTIGE DES METROPOLES

La défaite de la Belgique, des Pays Bas, de la France et le repli sur soit de la Grande Bretagne en 1940 montrent que les puissances coloniales ne sont pas invincibles.

En Afrique, les affrontements entre gaullistes et pétainistes donnent une mauvaise image de la France aux populations locales.

En Asie, la conquête rapide de l’Indochine, de la Malaisie et de l’Indonésie par les Japonais cassent le mythe de la supériorité de la race blanche. Les japonais avant de se replier détruisent les structures coloniales européennes et laissent des dépôts d’armes aux nationalistes. La victoire de 1945, due essentiellement aux Etats-Unis et à l’URSS, laisse la position de l’Europe très affaiblie.

4)      UN RESERVOIR D’HOMMES ET DE MATIERES PREMIERES

Les colonies vont connaitre une importante mobilisation des ressources humaines :

-          La Grande Bretagne mobilise 2 millions d’Indiens.

-          La France Libre utilise les colonies d’Afrique comme un réservoir d’hommes (60 000 mobilisés en 1943-44) 

L’augmentation de la fourniture en matières premières et en denrées agricoles entraine une forte réquisition de la main d’œuvre indigène. La rupture des relations avec la métropole entraine une pénurie de produits manufacturés et un effondrement des exportations comme l’arachide et le cacao en Afrique noire. Cela accentue les déséquilibres économiques dans les colonies.

 

B)    LES FORCES DE DECOLONISATION QUI MONTENT

1)      LA CONTRADICTION AVEC LA LUTTE CONTRE LES FASCISMES

La 2eme guerre mondiale est présentée comme une croisade pour la liberté et contre l’oppression. La Charte de l’Atlantique de 1941 déclare que les Etats Unis et la Grande Bretagne « respecte le droit de tous les peuples de choisir leur forme de gouvernement ». Churchill précise que cela ne concerne que les peuples européens asservis par l’Allemagne. Roosevelt n’est pas d’accord et souhaite plutôt une internationalisation des colonies sous contrôle des futures Nations Unies.

Les colonisés ont vite pris conscience du décalage entre leur statut et les principes proclamés par les Alliés.

2)      L’ANTICOLONIALISME DES ETATS UNIS ET DE L’URSS

  • L’URSS :

Les Soviétiques condamnent l’impérialisme et soutiennent les mouvements nationalistes qui luttent pour l’indépendance. Le Kominform en 1947 se présente comme « le seul adversaire de toute forme d’exploitation coloniale ». A partir de 1954, le soutien soviétique s’applique à tous les mouvements nationalistes et pas seulement aux communistes. Les partis communistes européens adaptent leurs actions en fonction de leur population et de la situation de chaque colonie.

  • Les Etats Unis :

En tant qu’ancienne colonie, ils apparaissent, au début, comme les alliés de nationalistes. Les milieux d’affaires américains y voient le moyen de s’ouvrir de nouveaux marchés. Ils accordent l’indépendance aux Philippines en 1946.

Mais le souci de ne pas froisser leurs alliés européens et la peur de voir le communisme prendre la place du colonialisme vont leur faire adopter des politiques ambigües qui attireront la méfiance des européens et des peuples colonisés.

3)      LES PRINCIPES DE L’ONU

La charte de l’ONU et le Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 proclame le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et l’égalité des droits des peuples. Un groupe anticolonialiste mené par l’URSS avec les pays d’Amérique Latine et les pays arabes se constitue. Il multiplie les actions en faveur de la décolonisation. 

 

C)    LE DEVELOPPEMENT DES MOUVEMENTS NATIONALISTES

 

1)      LE DURCISSEMENT ASIATIQUE

  • L’INDE :

2 mouvements nationalistes sont apparus dans l’entre deux guerres :

-          La Ligue Musulmane de Mohammed Ali Jinnah qui veut la patition de l’Inde en un état islamique et un état hindou

-          Le Parti du Congrès de Nehru et Gandhi qui veulent une Inde unifiée.

Des agitations et une répression très dure ont lieu pendant la guerre mais Churchill promet l’indépendance pour la fin de la guerre

  • L’INDOCHINE :

De nombreux mouvements nationalistes existaient avant guerre et étaient poursuivis par la Sureté Coloniale. Les Japonais occupent l’Indochine en 1940 et promettent leur appui à des mouvements nationalistes. Ho Chi Minh, fondateur du parti communiste Indochinois, crée en mai 1941 la Ligue pour l’Indépendance du Vietnam (Vietminh), mouvement anti-français et anti-japonais.

Le 9 Mars 1945, les japonais éliminent l’administration française et pousse l’empereur Boa Daï à dénoncer le protectorat de la France. Le Vietminh, grâce à son organisation structurée, déclenche l’insurrection et Ho Chi Minh proclame l’indépendance du Vietnam à Hanoï le 2 Sept. 1945.

  • L’INDONESIE :

Un congrès du peuple regroupant 8 organisations nationalistes accepte de coopérer avec les Hollandais si les indonésiens obtiennent des droits et un parlement. Refus des Hollandais qui arrêtent les chefs nationalistes.

Mars 1942, les japonais envahissent l’Indonésie et libèrent les chefs nationalistes dont Soekarno. Ils se voient confier des postes à responsabilités ainsi que la création d’un embryon d’armée indonésienne.

Le 17 Aout 1945, après la capitulation japonaise, Soekarno proclame l’indépendance de l’Indonésie.

2)      UNE AFRIQUE A DEUX VITESSES 

  • L’AFRIQUE DU NORD :

En Tunisie, le Part Néo Destour de Habib Bourguiba revendique l’indépendance par étapes. Il est emprisonné par les Français. Libéré en 1942 par les Allemands, il appelle en 1943 les Tunisiens à se ranger du coté des  français mais est mis sous surveillance par les gaullistes.

Au Maroc, le sultan Mohammed (futur roi Mohammed V) incite les nationalistes à se regrouper au sein du parti indépendantiste Istiqlal. Ses chefs sont arrêtés en 1944 et cela déclenche des émeutes. En 1947, le sultan Mohammed réclame l’indépendance de son pays. Il sera finalement exilé à Madagascar par les Français en 1953.

En Algérie, le nationaliste Ferhat Abbas, qui voulait un état autonome lié à la France va rejoindre le Parti du Peuple Algérien de Messali Hadj, plus radical, qui veut l’indépendance de l’Algérie.

  • L’AFRIQUE NOIRE :

Pas de véritable mouvement nationaliste. Les revendications se concentrent surtout sur les principes d’égalité et de justice. Dans les colonies anglaises, les élites réclament l’accès à l’autonomie.

 

II)               LES PREMIERES ETAPES DE LA DECOLONISATION (1945 – 1955)

http://www.atlas-historique.net/1945-1989/cartes_popups/MondeDecolonisationGF.html

 

A)   LA CHUTE DES EMPIRES BRITANNIQUES ET NEERLANDAIS EN ASIE

1)      LA DECOLONISATION BRITANNIQUE

L’INDE :

Situation tendue en 1945 à cause de la répression britannique et de la famine qui à fait 2 à 3 millions de morts. Churchill avait promis l’indépendance mais les négociations butent sur l’opposition entre la Ligue Musulmane et le parti du Congrès sur la partition ou non de l’Inde. Des violences éclatent entre les 2 communautés.

La nomination de Lord Mountbatten comme vice-roi des Indes va accélérer les négociations.

Le 15 aout 1947, deux états deviennent indépendants : le Pakistan musulman, composé de deux territoires séparés de 1700 km et l’Union Indienne, à majorité hindoue.

Les Britanniques ont réussi  à préserver leurs intérêts mais le partage de l’armée, de l’administration, des systèmes d’irrigation et la délimitation des frontières entre les deux nouveaux pays se fait dans une atmosphère de guerre civile. Les transferts de population (17 millions) donnent lieu à de véritables affrontements. C’est dans ce contexte que Gandhi, apôtre de la non-violence est assassiné par un hindou fanatique en 1948.

http://www.atlas-historique.net/1945-1989/cartes_popups/Inde1948GF.html

  • LA BIRMANIE :

Après une tentative d’autonomie, les britanniques doivent quitter le pays en 1947 devant la violence des nationalistes et les soulèvements des groupes communistes.

  • CEYLAN :

L’ile obtient l’indépendance en 1947 et les britanniques parviennent à la maintenir dans le Commonwealth.

  • LA MALAISIE

Les Britanniques souhaitent la conserver à cause de sa richesse en étain et en caoutchouc, mais ils doivent faire face à l’opposition nationaliste malaise et à la communauté chinois qui soutien la guérilla communiste. La lutte va durer sept ans et en  1957, la Malaisie devient indépendante dans le cadre du Commonwealth. Singapour, détaché de la Malaisie en 1946, deviendra un état indépendant en 1959.

http://www.atlas-historique.net/1945-1989/cartes_popups/AsieIndependanceGF.html

2)      LA DECOLONISATION NEERLANDAISE

Les Néerlandais veulent rétablir leur autorité sur l’Indonésie, mais la faiblesse de leurs troupes ne leur permet pas de restaurer leur souveraineté et en nov. 1946, ils reconnaissent la République d’Indonésie. Ils espèrent conserver la plus grande partie de leur pouvoir en créant des petits états  théoriquement autonomes et en encourageant les séparatistes à Java. En décembre 1948, ils attaquent la république d’Indonésie et capture Soekarno.

La résistance des indonésiens, la pression des pays d’Asie, de l’URSS, des Etats Unis et de l’ONU obligent les néerlandais à céder. En nov. 1949, ils reconnaissent l’indépendance de l’Indonésie dans le cadre d’une union hollando-indonésienne. En 1954, les Indonésiens dénoncent l’union avec l’ancienne métropole. C’en est fini de la présence hollandaise.

B)    L’ECLATEMENT DE L’EMPIRE FRANÇAIS

1)      LA GUERRE D’INDOCHINE (1946-1954)

http://www.atlas-historique.net/1945-1989/cartes_popups/IndochineGuerreGF.html

Les troupes françaises débarquent dans le Sud de l’Indochine en Sept. 1945 mais leur manque de moyen les oblige à négocier avec Ho Chi Minh pour se réinstaller dans le Nord (Tonkin).

Le 6 mars 1946, un accord est signé reconnaissant le Vietnam comme Etat libre faisant partie de l’Union Française et un référendum doit décider de la réunion des 3 provinces (Cochinchine, Annam, Tonkin). Mais l’accord est fragile car Ho Chi Minh considère acquise la réunification et veut l’indépendance. Le 1er juin 1946, l’Amiral d’Argenlieu, haut commissaire en Indochine, refusant la « politique d’abandon » proclame la République de Cochinchine, bloquant ainsi le processus de réunification.

Des incidents éclatent entre troupes française et vietminh à Haiphong en nov. 1946. Le 19 décembre 1946, le vietminh attaque Hanoï, c’est le début de la guerre d’Indochine.

 Au début, le VM (Vietminh) se retire dans les zones difficiles d’accès et contrôle les populations par la terreur. C’est la politique du « pourrissement ».

Les Français établissent un gouvernement dirigé par l’empereur Bao Daï et reconnaissent l’indépendance du Vietnam, du Cambodge et du Laos dans le cadre de l’Union Française.

Fin 1949, la situation change avec le basculement de la Chine dans le communisme. Le VM reçoit du matériel lourd et des conseillers militaires chinois. La France bénéficie à partir de 1950 de l’aide matérielle américaine car la guerre d’Indochine est devenue, suite à la guerre en Corée, un combat contre le communisme.

En janvier 1954, les Français acceptent pour le printemps une conférence à Genève pour régler les problèmes asiatique. Les français livrent bataille à Dien Bien Phu pour négocier en position de force mais le 7 mai 1954, le camp retranché tombe aux mains du VM.

En juillet 1954, la France signe les accords de Genève qui abandonnent l’Indochine et sépare le Vietnam en 2 au niveau du 17e parallèle en attendant des élections pour la réunification.

2)      L’INDEPENDANCE DU MAROC ET DE LA TUNISIE

Le nationalisme en Afrique du Nord se heurte à la résistance des colons. Le sultan Mohammed prend ses distances avec la France.

En Tunisie, le gouvernement avait fait des propositions pour une marche vers l’autonomie mais doit reculer face à la pression des colons.

Des émeutes éclatent à Casablanca en 1952 et le sultan est déporté à Madagascar.

Suite aux événements d’Indochine, Pierre Mendès France reconnait l’autonomie de la Tunisie et un gouvernement tunisien dirigé par H. Bourguiba est mis en place en Nov. 1954. L’indépendance sera effective en mars 1956. C’est à cette date également que le sultan Mohammed est remis dans tous ses pouvoirs  et le Maroc devient indépendant en mars 1956.

C)    L’AFRIQUE NOIRE EN MOUVEMENT

http://www.atlas-historique.net/1945-1989/cartes_popups/AfriqueDecolonisationGF.html

1)      DANS LES TERRITOIRES BRITANNIQUES

Des conseillers africains élus assistent les gouverneurs. Au Ghana, Nkrumah gagne les élections législatives avec son parti et devient premier ministre. Il est le premier noir à diriger une colonie. L’évolution est la même dans les autres territoires dirigés par les britanniques.

Au Kenya, les colons s’opposent aux nationalistes kikuyu ce qui déclenche la révolte des Mau-Mau (1952-1955) qui tourne au bain de sang.

Les colonies anglaises vont accéder à l’indépendance les unes après les autres au début des années 60.

2)      DANS LES TERRITOIRES FRANÇAIS

La marche vers l’indépendance s’effectue pacifiquement. Les transformations dans les colonies anglaises, les indépendances vont faire évoluer la situation. La loi cadre de Gaston Deferre et Félix Houphouët-Boigny en 1956 permet l’élection d’assemblées locales qui sont un véritable pouvoir législatif. Elles vont désigner un vice président qui est le représentant  de la population locale auprès du gouverneur.

Dans les 2 années qui suivent, les territoires réclament l’indépendance. Ils vont l’obtenir en 1960 avec des accords de coopération avec la France.

3)      LES DECOLONISATIONS VIOLENTES

  • LE CONGO BELGE

Ce territoire riche en minerais stratégiques, s’agite à partir de 1958 avec les transformations dans les autres colonies. Les nationalistes ont comme principal leader Patrice Lumumba. Après de graves émeutes à Léopoldville en janv. 1959, les Belges promettent l’indépendance qui sera effective en juin 1960.

Le pays sombre dans la guerre civile. En juillet, Moise Tshombé, soutenu par les compagnies minières occidentales, proclame l’indépendance du Katanga, province la plus riche du Congo. L’ONU intervient pour mettre fin à la guerre civile

En 1961, Mobutu livre Lumumba aux Katangais qui l’assassinent. Des révoltes éclatent dans les différentes régions qui font sécession. Elles sont écrasée les unes après les autres et en 1965, Mobutu s’empare du pouvoir et établit une dictature.

  • LES COLONIES PORTUGAISES

Elles sont restées à l’écart du mouvement de décolonisation car le gouvernement de Lisbonne veut faire une politique d’assimilation, en fait réservée à une minorité. Des mouvements nationalistes apparaissent cependant dans les années 60 et organisent la lutte armée avec l’aide de leurs voisins ou des grandes puissances. (1960 en Angola, 1962 en Guinée Bissau, 1963 au Mozambique). Ces guerres vont mobiliser 90% du potentiel militaire et 40% du budget du Portugal. Le Pays est exsangue. La révolution des Œillets en avril 1974 met fin à la dictature de Salazar et le nouveau gouvernement proclame l’indépendance des colonies.

L’Angola et le Mozambique vont sombrer dans la guerre civile pour plus de 15 ans.

 

 III)            LA CONFERENCE DE BANDOUNG (AVRIL 1955)

 En 1947, avant son indépendance, l’Inde organise une conférence regroupant 25 pays d’Asie pour apporter son soutien aux mouvements de libération nationale et dénoncer les discriminations raciales.

En 1949, l’Inde réunit une nouvelle conférence contre l’intervention néerlandaise en Indonésie.

En avril 1954, les gouvernements d Birmanie, Ceylan, Inde Indonésie et Pakistan estiment qu’avec l’extension de la guerre froide, la recherche de la paix et des moyens de s’entraider necessite la tenue d’une large conférence des pays d’Asie et d’Afrique.

http://photos1.blogger.com/blogger/4504/1414/1600/bandung.0.jpg

29 pays se retrouvent à Bandoung en Indonésie en avril 1955.

3 tendances coexistent :

-          Les pro-occidentaux (Ceylan, Pakistan, Turquie, Irak) qui veulent la condamnation de tous les impérialismes, y compris celui de l’URSS et souhaitent des accords de défense avec les pays occidentaux

-          Les pros communistes (Chine et Vietnam)

-          Les non-engagés (Inde, Egypte) qui souhaitent une attitude neutraliste avec les deux blocs.

Le communiqué final réaffirme la condamnation du colonialisme, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, le refus des pressions des deux blocs et l’ingérence dans les affaires intérieures des Etats. Cette conférence ouvre une troisième voie entre les deux blocs et marque l’apparition de ce que l’on appellera le Tiers Monde.

La Conférence de Belgrade en 1961 marque le refus de la division du monde en blocs et crée le mouvement des pays non-alignés ; Elle stipule que les pays membres adoptent une politique indépendante, n’adhèrent à aucune alliance militaire collective dans le cadre de la guerre froide, refusent les alliances bilatérales avec les Etats Unis ou l’URSS, n’acceptent pas de bases militaires étrangères sur leur territoire. Ils espèrent aussi recevoir l’aide des deux Grands sans tomber sous leur domination.

Les Etats Unis gardent leurs distances avec ces pays alors que l’URSS pratique la politique de la main tendue et s’attire la sympathie de nombreux pays. Les non-alignés, prenant des positions hostiles à l’Occident et étant plus conciliants avec l’URSS, apparaissent vite comme un « cheval de Troie » du communisme.

 

Ajouter un commentaire